samedi 10 décembre 2016

Génie, je souhaite que tu sois libre.

Mon collier préféré, c'est celui de la lampe du Génie d'Aladdin que j'ai acheté à Disneyland Paris il y a quelques mois. Assez régulièrement, quand je le porte, les gens le regardent et me demandent ce que c'est. Mais personne ne sait réellement ce que représente cette petite lampe dorée autour de mon cou. C'est bien plus que juste un collier en rapport à Disney, ça représente ma propre liberté. Tout le monde connait le Génie, même ceux qui n'ont pas vu le dessin animé Aladdin. Le Génie c'est cet homme fort et bleu qui plaisante tout le temps. Le Génie c'est aussi une partie de Robin Williams. Parfois le Génie, j'ai l'impression que c'est moi. 


« Je suis à ton service, je suis le roi de la gonflette, je sais me contenir. 
Imité mais pas limité et jamais reproduit, le Génie de la lampe ! »

Le Génie est plein de pouvoirs, c'est un personnage amusant et tout en couleur et il peut réaliser presque tout les voeux possible et pourtant, ce dont il rêve c'est d'être libre. Lorsqu'Aladdin lui demande ce qu'il souhaiterait, il n'a que sa liberté en tête. Il est toujours aux services des autres, il n'existe que pour servir ses maîtres et personne ne lui demande jamais ce que lui souhaiterait s'il avait son propre génie. Comme lui, en apparence je suis une personne pleine de vie, amusante et positive mais la réalité est tout autre et quand on se rend compte de la souffrance qui peut se cacher derrière les couleurs, comme lui, on s'en étonne et on essaye de l'oublier peut-être. Comme lui, j'ai l'impression d'être toujours présente pour les autres mais que lorsque j'ai réellement besoin de pouvoir souhaiter mon propre souhait, il n'y a pas de génie pour ça. Un peu comme si le fait que je sois présente pour les autres était acquis. Comme lui, j'aimerais pouvoir être libre, ne plus être prisonnière de ma propre lampe. Lorsqu'on a besoin de moi, on frotte ma lampe et j'apparais alors pour exaucer les voeux de mes proches alors que mon voeux le plus cher, lui ne peut pas être réalisé. Ce que j'essaye d'exprimer ici, c'est qu'on peut avoir des pouvoirs cosmiques phénoménaux mais ne pas être heureux malgré tout.  


« Mr. Aladdin, sir, what will your pleasure be?
Let me take your order, jot it down?
You ain't never had friend like me »

Je me retrouve aussi dans la chanson du génie mais plus spécialement dans la version originale. En français, le génie dit qu'il est le meilleur ami d'Aladdin mais en anglais, il dit qu'Aladdin n'a jamais eu un ami comme lui et je trouve qu'il y a une certaine différence entre les deux. Je pense que personne n'a eu d'amis comme moi parce que j'ai mon propre vécu, mes propres expériences, Je suis capable de beaucoup de choses pour mes amis, je m'inquiète beaucoup pour eux, j'irais chercher la lune si c'était ce que quelqu'un voudrait simplement pour faire plaisir. Et là ou maintenant je ne doute pas qu'on m'apprécie, je me rend simplement compte qu'on ne m'aime pas. People like me but they don't love me. Je suis assez observatrice pour certaines choses, peut-être un peu trop parfois et je vois ces petites choses qui démontrent ce que je pense. En réalité, mon esprit c'est ma lampe.


« C’est la croix qu’il faut porter quand on a du génie, des pouvoirs cosmiques phénoménaux. Dans un vrai mouchoir de poche. Mais alors la liberté, au lieu de « vous voulez quoi ? Voulez quoi ? Voulez quoi ? ». Devenir mon propre maître, ce serait encore plus merveilleux que toute la magie et tous les trésors de tout l’univers ! Mais qu’est-ce que je raconte ? Il faut que je redescende sur terre. Ca n’arrivera jamais ! Génie réveille toi mon pote, il faut faire la pause couscous. »

A chaque fois que je vais à Disneyland Paris et que je rencontre le Génie, je me dis à quel point je l'aime et à quel point je me sens proche de lui. Je n'aime pas juste ce personnage parce que c'est une création d'un acteur que j'admire, je l'aime pour beaucoup d'autres raisons. Je l'aime parce qu'il m'apporte du bonheur et de l'espoir.  Et alors j'espère pouvoir être libre comme lui un jour. En portant ce collier en forme de lampe, c'est comme si je devenais mon propre maître, en le portant je ne laisse plus personne profiter de moi. Un jour je n'aurais besoin de personne pour souhaiter ma liberté. Un jour je souhaiterais ma propre liberté et je serais libre.



samedi 26 novembre 2016

Cette vidéo qui m'a redonnée un peu d'espoir.

Je me rends compte que ça doit bien faire 1 mois que je n'ai rien posté ici. Je n'avais pas oublié mon blog, j'ai commencé 3 articles qui sont toujours en attente. Simplement ici, j'ai envie de pouvoir écrire quand je le sens, pas parce que je me sens obligée. Après tout, c'est mon blog non ? Mais finalement, j'ai trouvé ce que j'avais envie de dire ici. J'avais envie de vous parler de cette vidéo, une compilation d'extrait de films Disney sur la chanson "Go The Distance" de Michael Bolton. Je connais cette vidéo depuis au moins 1 an et demi. À l'époque, je préparais mon travail de fin d'études en anglais sur Walt Disney et je cherchais des vidéos pour conclure ma présentation de 50 minutes. Et puis je suis tombée sur cette vidéo et sur cette chanson. Bien sûr, je connaissais la chanson, c'est la version anglaise d'une chanson du film Hercules, mais, là ou celle en français ne m'avait jamais fait ni chaud ni froid, celle en anglais m'est allée droit au cœur et j'avais réellement besoin de la revoir.


Depuis 3 ans et demi, j'ai des périodes où je me sens malheureuse et d'autres où ça va, mais depuis quelques mois, je suis plus dans la première catégorie que la deuxième. Depuis fin juin, j'étais à nouveau très fatiguée et mon corps ne semblait plus suivre le rythme. Je n'étais plus capable de me promener ou même de faire un simple barbecue en famille. C'était effrayant de me voir replonger aussi fort après des mois où je me sentais si bien. J'étais capable de marcher plusieurs jours, je n'avais plus de conséquences de ma fatigue après un gros week-end. J'ai eu réellement peur. Mais les paroles de mon neurologue n'ont pas aidé. Celle-ci m'a annoncé que j'avais de la chance, que je pourrais être beaucoup plus mal, comme être bloquée en fauteuil pour toujours. Les semaines suivantes ont été difficiles. Je passais la plupart de mon temps à pleurer parce que j'avais des crises de paniques. J'avais peur pour mon futur, pour ma vie. Je me demandais comment j'allais vivre comme cela ? Et je me pose toujours cette question. Toutes mes sorties en octobre ont été difficiles, j'étais extrêmement fatiguée et j'étais malade trop souvent. Même si je me sens un peu mieux physiquement maintenant, mon moral n'est toujours pas au beau fixe. J'ai l'impression de perdre espoir petit à petit et ça me fait peur et le peu de confiance en moi que j'essayais de gagner, part petit à petit. Moi qui essayais de me battre depuis des années, j'ai l'impression de perdre cette bataille. Mais j'ai retrouvé un peu d'espoir dans cette vidéo. 

Pourquoi ? La chanson parle d'Hercules, un demi-dieu qui vit chez deux mortels et non pas avec ses vrais parents et tout cela à cause d'Hardès, son oncle. Il chante cette chanson après avoir fait une catastrophe en ville à cause de ses pouvoirs, il décide alors de partir afin de découvrir d'ou il vient et d'ou provient ce médaillon qu'il avait quand on l'a trouvé bébé. Cette chanson représente son besoin d'acceptation, pour qui il est vraiment, avec sa force surhumaine. Hercules veut qu'on l'accepte, il veut pouvoir trouver sa place dans le monde. Il raconte qu'il doit donc faire tout un chemin avant de pouvoir arriver jusque-là, mais qu'il continuerait, qu'il n'abandonnera pas. Tout comme Hercules, je voudrais être capable de trouver ma place dans ce monde et d'être acceptée pour la personne que je suis, mais pour ça, il faut que je sois forte et que je continue de faire ma route. Ça va peut-être prendre du temps, mais tout cela en vaudra le coup quand j'y serais. C'est sans doute un petit peu nunuche, du moins c'est de cette façon que je vois les choses, mais elle me donne l'espoir qu'un jour, moi aussi, j'aurais droit à mon accueil de héros, à un endroit où je me sentirais bien, remplie de personnes que j'aime et qui m'aimeront aussi. 

Disney a toujours été une source de joie et d'espoir pour moi. Les films Disney me permettent de rire et d'oublier le monde le temps d'un instant. Les parcs sont un endroit où je peux réellement m'évader de ma vie et me retrouver dans un lieu magique. Encore une fois, Disney est là pour m'aider dans ma vie. Merci pour ta lecture en tout cas. J'avais envie de pouvoir ouvrir un petit peu mon cœur et ça m'a fait du bien. Donc #CyberHug

Je me retrouve autant dans Joie que dans Colère dans ce gif. 
J'ai décidé de mettre les paroles ici, pour pouvoir comprendre un peu mieux ce que je voulais dire. Peut-être qu'elle te touchera autant qu'elle me touche.

I have often dreamed of a far off place
Where a hero's welcome would be waiting for me
Where the crowds will cheer when they see my face
And a voice keeps saying, this is where I'm meant to be

I'll be there someday, I can go the distance
I will find my way if I can be strong
I know every mile, will be worth my while
When I go the distance, I'll be right where I belong

Down an unknown road to embrace my fate
Though that road may wander, it will lead me to you
And a thousand years would be worth the wait
It might take a lifetime but somehow I'll see it through

And I won't look back, I can go the distance
And I'll stay on track, no, I won't accept defeat
It's an uphill slope but I won't lose hope
'Til I go the distance, and my journey is complete

But to look beyond the glory is the hardest part
For a hero's strength is measured by his heart

Like a shooting star, I will go the distance
I will search the world, I will face its harms
I don't care how far, I can go the distance
'Til I find my hero's welcome, waiting in your arms

I will search the world, I will face its harms
'Til I find my hero's welcome, waiting in your arms


J'ai voulu mettre un gif d'Hercules mais Hadès est 100 fois plus cool. 

dimanche 30 octobre 2016

Pourquoi Louisa Clark m'a redonnée envie de porter des couleurs



Le 30 juin 2016, je suis allée au cinéma. Ça aurait pu être une journée assez simple, après tout on est tous déjà allé au cinéma mais cette journée était un peu spéciale. En effet, j'étais à Bruxelles pour visiter l'exposition Harry Potter. Il ne faisait pas spécialement beau (en vrai il "drachait") et j'étais assez fatiguée alors nous avons décidé d'aller au cinéma. Ce cinéma a une valeur toute particulière à mes yeux car c'est là-bas que j'avais faits mon tout premier événement Harry Potter, là-bas que j'avais rencontré Evanna Lynch (Luna Lovegood) et Matthew Lewis (Neville Londubat) pour la toute première fois. Et c'était aussi là-bas que je me suis rendu compte de l'amour et de l'admiration que j'éprouvais pour Luna Lovegood. Notre choix s'est alors porté sur le film "avant toi". 

J'avais déjà entendu parler de ce film, j'avais même vu la bande-annonce une fois ou deux. De ce que je savais, c'était une histoire d'amour entre Daenerys de Games of Thrones et Finnick d'Hunger Games et il y avait aussi Neville dedans. Je m'étais dit que ça risquait d'être un film un peu cliché et que je n'allais peut-être pas du tout aimer mais finalement, en grande romantique que je suis, pourquoi pas? L'histoire d'avant toi est au final assez simple. Louisa Clark, une jeune femme originale cherche du travail. Elle est alors engagée pour s'occuper d'un jeune homme tétraplégique Will. Celui-ci souhaite mourir et elle décide donc de tout faire pour lui redonner la force et l'envie de vivre. Je ne m'attendais pas à ce que ce film change autant de chose en moi.

Tout comme j'étais tombée amoureuse d'Evanna Lynch et de Luna Lovegood, presque sept ans plus tôt dans ce cinéma, j'étais alors entrain de tomber amoureuse de Louisa Clark (et également d'Émilia Clarke au passage).

N'est-elle pas la personne la plus mignonne du monde?

Il m'est un peu difficile d'exprimer avec des mots ce que j'ai ressentis pour ce personnage alors que je regardais le film. Je dirais que c'était une mélange d'amour, d'admiration, d'affection et en même temps d'espoir. Je la trouvais à la fois terriblement attachante mais aussi j'ai eu envie de pouvoir me retrouver en elle, d'être un petit peu plus comme elle dans la vie de tout les jours. J'aimais pouvoir me dire que j'avais des vêtements qui lui ressemblait et que j'étais peut-être un petit peu Louisa Clark. Emilia interprète le personnage parfaitement, elle a réussit à la comprendre et je n'aurais vu personne d'autre pour la jouer. Comment est-ce qu'il est possible d'être aussi expressive? J'ai du passer une partie du film à regarder ses sourcils en me demandant comment c'était possible. C'est un personnage vraiment original dans sa façon d'être et elle l'assume pleinement mais d'une façon tout à fait différente de Luna. Là ou le personnage de Luna est assez solitaire, rêveur et très intelligent à la fois. Luna est très spirituelle. Alors qu'ici tout le monde semble apprécier Louisa car c'est une jeune femme très agréable, elle se montre gentille avec les autres tout en sachant se faire entendre quand il le faut. Je me suis vraiment retrouvée dans Louisa tout comme je me retrouvais dans Luna mais d'une façon différente. 

Je pourrais faire plusieurs paragraphes pour dire pourquoi ce film m'a encore plus touché. En partie avec l'acception de Will et de son handicap dans lequel je me suis retrouvée en partie mais ici, je vais me concentrer sur Louisa et sur l'impact qu'elle a eu sur moi. Ainsi quand je suis rentrée chez moi, j'ai rapidement dévoré le livre. J'avais un peu peur d'être déçue, on sait tous que les adaptions de livres ne sont pas toujours très bonne mais j'ai retrouvé l'ambiance et l'atmosphère que j'avais aimé dans le film. J'ai retrouvé la Louisa que j'aimais dont j'étais tombée amoureuse dans le film. Pendant plusieurs semaines, j'ai passé des heures à regarder le film et à décortiquer les vêtements qu'elle portait, ce qu'elle disait, comment elle agissait. Je me souviens bien avoir dis plus d'une fois à des amies ou à ma maman "J'aimerais tellement être comme elle" et je me souviens bien de la réponse de ma maman "Tu es déjà comme elle". 



Depuis que j'avais découvert Luna, j'étais parvenue à m'accepter et être plus à l'aise avec ma différence mais depuis déjà plus d'un an, j'avais laissé les collants de couleurs de côté et je commençais doucement à essayer de rentrer dans le moule. J'étais alors fatiguée des couleurs, je ne les portais plus avec le même amour qu'au début. Mais lorsque j'ai vu Louisa à l'écrans, être si fière d'elle qui elle était, tellement à l'aise avec ses collants abeilles ou ses chaussures de lutins, j'ai eu envie d'être à nouveau cette personne. Celle qui a une grande collection de collants de toute les couleurs, celle qui porte les choses qu'elle aime sans jamais penser au regards des autres. Louisa m'a aidé à regagner une certaine confiance en moi. Grâce à elle, j'ai réussis à retrouver du plaisir à m'habiller et à prendre soin de moi comme j'aimais tant le fait il y a quelques années. J'ai repris du plaisir à mettre des collants colorés, à porter des chaussures originales, à essayer plein de coiffures dans mes cheveux et à porter plein de petits accessoires ou des sacs un peu spéciaux. 

Comme Will le conseille à Louisa, il faut que j'apprécie ma vie un peu plus. S'il lui conseille d'aller plus loin que la frontière de sa petite ville, j'ai pris ce message comme le fait de reprendre du plaisir dans des choses oubliée. C'est dingue comme des personnes arrivent à vous toucher en plein coeur et parviennent à ce point à changer notre vie. Alors merci à toi Louisa d'être un modèle et de m'avoir redonné de l'espoir et merci aussi à toi Will, d'avoir su trouver les mots.

Pour plaire à une femme, offre lui des collants.

Je conseille donc à toute les personnes qui lisent cet article de foncer voir Avant toi, il sortira en DVD en décembre, et d'aller lire le livre (et la suite aussi "Après toi") dès que c'est possible parce que cette histoire est un véritable petit bijoux qui gagne à être connu et qui sait, peut-être que Louisa et Will réussiront aussi à changer ta vie.

#CyberHug à toi et à la prochaine! 

samedi 29 octobre 2016

Survivre à Londres en fauteuil roulant

Image trouvée sur tumblr
Dans ce post, j'aurais aimé partager avec vous une partie de ma vie : le fauteuil roulant. Depuis trois ans, j'ai passé une petite partie de mon temps dans une chaise et si au début, je la détestais, j'ai fini par l'aimer comme une amie. Le fauteuil n'est pas mauvais, il ne me veut que du bien, il est là pour me soutenir quand je ne suis pas assez forte pour pouvoir me soutenir moi-même et je l'aime beaucoup même si bien sûr, je préférerais ne pas avoir besoin de son aide.

C'était la deuxième fois que je partais à Londres avec un fauteuil roulant. La première fois était en 2013, j'étais alors complètement incapable de marcher. C'était la première fois que mon amie et moi allions vivre avec un fauteuil roulant, et ce, dans une grande ville. Moi, j'allais vivre le fait d'être bougée avec le fauteuil et mon amie allait découvrir la joie des trottoirs londoniens. Mais cette fois-ci, car c'est de cette fois-ci que je veux parler, c'était différent.

Depuis plusieurs semaines, j'étais de nouveau fort fatigué et j'avais passé la fin du mois d'août complètement malade, la chaleur n'aidant pas. Un voyage à Londres était prévu avec une amie de l'université et la solution, c'était alors assez facilement imposé à moi : j'allais y aller en fauteuil roulant. Tout était moins simple que la première fois, car il nous fallait d'abord prendre le train de Liège jusque Bruxelles, là où se trouvait la gare d'Eurostar. Puisque nous étions deux jeunes filles avec deux valises et un fauteuil roulant, il faudrait que je sois sur mes deux jambes pendant une partie du voyage pour pouvoir tout pousser. J'étais non seulement anxieuse à cause du regard des autres, mais également, car je ne savais pas comment nous allions faire pour arriver à tout mettre dans le train. Heureusement, j'étais avec une amie qui m'a vite rassurée avec un "ne te tracasse de rien, je gère !" Et effectivement, elle gérait super bien ! On a également pu avoir l'aide d'un gentil monsieur qui nous a aidé à monter la chaise dans le train et nous sommes allé nous installer dans notre premier train.

Une fois à Bruxelles, je me suis installée dans la chaise, gardant les sacs et j'avançais à côté de mon amie qui s'occupait des valises. Comme la première fois, l'équipe de la gare Eurostar s'est bien occupée de nous, un monsieur est venu nous aider pour nos valises et on m'a demandé si j'avais besoin d'aide pour monter dans le train. Contrairement à mon premier voyage, j'étais alors bien capable de monter dans le train toute seule et je n'ai pas eu besoin d'une rampe. Le trajet s'est déroulé sans soucis et une fois arrivé à St-Pancrass, un gentil monsieur travaillant là-bas nous a aidé à descendre et aller jusque la sortie de la gare. Nous avons discuté et il nous a demandées si nous venions en vacances, forcément le sujet d'Harry Potter est assez rapidement venu sur le tapis, il, nous alors demandé de quelles maisons nous étions, il était Serdaigle tout comme moi. (les meilleurs, on ne va pas se mentir hein.)

L'hôtel n'était pas adapté pour une personne en fauteuil roulant, mais c'était aussi en partie ma faute. Car quand j'avais réservé, je n'avais pas en tête le fait que j'allais être trop mal pour pouvoir gambader librement pendant cinq jours. Nous avions deux étages à faire et l'escalier était bien trop étroit pour parvenir à monter la chaise jusque notre chambre et ça aurait demandé beaucoup d'énergie à mon amie. Ainsi en fin de journée, on allait déposer la chaise dans l'entrée, après avoir demandé la permission, et le matin, on la récupérait avant d'aller se promener. C'était bien plus simple comme ça.

Une petite photo de Michelle et moi dans la boutique de la voie 9 3/4

Nous avions la chance malgré tout d'être dans un hôtel proche de la gare, les rues, là-bas, sont assez grande et on avait assez de place pour pouvoir marcher avec la chaise sans trop gêner les gens. Mais parfois, il y avait un tournant un peu trop penché ou un rebord de trottoir un peu trop gros et là, c'est le drame. On ne se rend pas compte quand on marche à quel point les trottoirs peuvent être difficile pour un fauteuil roulant. Moi-même quand je suis sur mes deux jambes, je n'y pense plus, je me contente de marcher sans même y réfléchir. Mais pour un fauteuil roulant, un rebord un peu trop haut va demander plus de temps et d'effort pour la personne qui pousse dans mon cas. Au final, c'est bien Londres pour les fauteuils, mais uniquement dans les grandes rues, une fois qu'on veut aller dans cette petite rue avec ce petit théâtre, c'est vraiment très galère. Je pourrais prendre l'exemple de certaines boutiques, qui ont un petit rebord. Il nous fallait alors monter le fauteuil, je monte alors la marche avant ou après et nous étions obligés de laisser le fauteuil dans la boutique. Souvent, les boutiques ne sont pas du tout faites pour accueillir des fauteuils et il m'était parfois difficile de passer entre les rayons, mais ce n'est qu'un détail au final. Je pourrais aussi parler d'un autre exemple, et plus précisément de la rue ou se trouve le théâtre où nous sommes allé voir Aladdin, la comédie musicale. Le trottoir était assez petit, il y avait beaucoup de cafés et de petit restaurant avec des tables dehors et il fallait souvent demander aux gens de se bouger pour qu'on puisse passer. Mais le plus souvent quand les gens voient le fauteuil arriver, ils se décalent d'eux même et on répond toujours avec un "Thanks" et un merci.

Parlons-en, des gens. Au début, je disais à mon amie d'insister dans les gens ne se bougent pas et elle me répondait "oh, mais non, je ne veux pas déranger" mais à la fin de notre séjour, elle avait changé de discours. Il y a différents types de personnes, celle qui sont dans le passage, mais dès qu'on leur demande de bouger, ils lancent un grand sourire et s'excusent très poliment et puis il y a les autres. Ceux qui ne se bougent pas, ceux qui te voient, mais qui ne se décalent pas parce que toi le fauteuil, tu peux te bouger. On pourrait ressentir une pointe d'agressivité envers ces gens, tout le monde ne le fait pas exprès et je suis sure que beaucoup ne se rendent pas compte que c'est difficile de manier le fauteuil, qu'il faut de la force et de l'énergie pour dévier alors qu'en marchant, c'est assez simple. Je ne saurais pas dire le nombre de fois où l'on a finis par soupirer car ça fait cinq ou six fois qu'on demande pour passer mais que personne n'entend rien, le nombre de fois ou les gens passent devant le fauteuil ou le nombre de regard noir qu'on a droit parce qu'on a tapé dans le pied de quelqu'un sans faire exprès. Mais je dois avouer que c'était bien moins pire qu'à Disneyland ou les visiteurs peuvent être vraiment très irrespectueux, mais j'en reparlerais peut-être dans un autre article.

Cette photo date de 2013 mais elle est super cool donc bon! 

Nous avions également achetés des billets pour le Studio Harry Potter, ou tout est adapté bien sûr. Il nous fallait donc prendre le train pour pouvoir aller jusque Watford et nous comptions faire comme pour le train de Liège jusque Bruxelles. Le jour de notre visite, il y avait eu une grosse tempête pendant la nuit et certains trains avaient été annulés. Nous sommes alors montés dans un wagon avec le cycle de personne en fauteuil et toutes les personnes se sont bougés pour qu'on puisse poser le fauteuil dans la zone adaptée et j'ai pu m'asseoir. Pour le retour, une autre madame en fauteuil était également là et nous avons donc eu droit à la rampe, le personnel a été vraiment adorable.

Si j'avais été très contente du service de la gare de Bruxelles, je ne pourrais pas dire la même chose au retour, mais ce n'était pas la première fois que j'étais déçue de la gare de St-Pancrass. En effet, 2 ans plus tôt, j'avais pris le train alors que je remarchais seulement depuis quelques semaines et je n'étais pas encore vraiment en forme. Ainsi, des amies avaient demandé si je ne pouvais pas avoir juste une petite aide pour mettre ma valise dans le train, l'homme m'a regardé en disant "Pourquoi aurait-elle besoin d'aide ? Elle marche.d'un ton très dédaigneux. Finalement, elles ont un peu insisté, j'étais alors complètement K.O d'avoir marché et ils ont acceptés. Le petit monsieur qui m'a aidé a été adorable. Ainsi, cette fois-ci, nous arrivions, moi dans le fauteuil et mon amie avec les valises. La dame me demande si je sais marcher et je dis que je peux me déplacer un peu. Elle nous annonce alors que nous sommes trop tard et qu'on ne pourra pas avoir d'assistance. Soit, nous étions plus d'une demie heure en avance et notre train avait du retard. Seulement alors que nous étions assises en attendant de savoir sur quel quai nous allions nous rendre, une seconde personne en fauteuil arrive et celle-là bénéficie d'une assistance. Autrement dit, je n'étais pas spécialement contente, si moi j'arrivais à me débrouiller, je me suis demandé s'ils auraient laissé quelqu'un avec un handicap plus fort que le mien se débrouiller aussi.


Ainsi si je devais vous donner des conseils pour un voyage à Londres ou pour n'importe quelle destination en fait, avec un fauteuil roulant que tu sois dedans ou que tu accompagnes quelqu'un qui l'est, ce serait ceux-ci :

1) Prenez votre temps. Il n'y a pas le feu, Londres ne va pas disparaitre et il n'y a aucune raison de se dépêcher. Voyez ces longues promenades comme le moment parfait pour apprécier la beauté d'une ville, prendre le temps de voir les gens, d'entendre les sons, de vivre. Personnellement, je prenais toujours le temps de prendre des photos pendant que mon amie me poussait, ou alors je regardais le plan et je la guidais dans les rues.
2) Riez des gens. Parfois, vous aurez envie de leur donner un coup dans les pieds parce que quelqu'un vous aura regardé mal ou parce que les gens ne se bougent pas, mais soufflez et riez en ! Plus tard, vous oublierez tout ça et vous ne garderez en mémoire que les bons souvenirs
3) Si possible organisez bien le voyage pour savoir ce qui est accessible ou non. En gros, tout le contraire de moi. Je suis sure qu'on peut avoir de l'aide pour les trains, le bus, le métro et les différents lieux qui peuvent être visités. De même pour l'hôtel, il en existe qui sont accessible, il suffit de regarder sur les différents sites, il y a toujours une petite partie sur l'accessibilité.
4) Reposez-vous. Même si vous avez envie d'aller courir (façon de parler) partout pour découvrir une ville. Prenez aussi le temps de prendre soin de vous parce que c'est fatiguant de rester dans un fauteuil et ça l'est également de devoir le pousser durant plusieurs heures.

Je voulais partager avec vous, cinq jours à Londres quand on a un fauteuil roulant avec nous. Il est certain que nous aurions pu faire beaucoup plus de choses si j'avais été sur mes deux jambes, car il nous était difficile de prendre le métro avec une chaise, mais je me suis malgré tout bien amusée. Au final, on dépasse la difficulté du fauteuil et ce n'est pas cela qui va rester graver dans ma mémoire et celle de mon amie. J'espère tout de même que cela vous permettra d'ouvrir un peu les yeux, peut-être de faire plus attention aux personnes autour de vous, de mieux remarquer les personnes qui sont en fauteuil roulant ou avec un handicap et vous rendre également compte de l'état de nos trottoirs !

Toi qui lis mon article, je te fais des bisous et j'espère que ta vie est belle aujourd'hui !

#CyberHug






Lettre à Robin Williams

Ceci est un texte que j'avais écrit il y a presque un an et que j'avais posté sur mon compte Facebook, j'ai donc eu envie de le partager ici aussi.



Cher Robin,

Je me dis que, si le facteur arrive à déposer des lettres d'enfants au Père Noël, peut-être qu'il pourrait aussi t'envoyer un message de ma part ? 

Je me demande comment c'est, là ou tu te trouves maintenant. Est-ce que le ciel est toujours bleu ? Ou alors peut-être y a-t-il des nuages de toute les formes ? Peut importe dans le fond si tu peux y manger ton plat préféré ou continuer de regarder le sport à la télé... L'important, c'est que tu sois heureux, que finalement, tu sois en paix avec toi-même, avec les gens, avec le monde.

C'est bizarre dans le fond. Toi et moi, on ne connaissait même pas. Je ne connais pas le nom de tes parents ou l'endroit où tu as vécu étant gamins et je n'ai pas vu tous tes films. Au final, est-ce que c'est si important tout ça ? On ne s'est jamais vu, même si j'en rêvais. Et toi, tu ne savais même pas que j'existais. Pourtant, je peux t'assurer que je t'aime et que je continuerais de t'aimer tout au long de ma vie.

Je t'ai écrit à plusieurs reprises afin de te faire savoir toute l'admiration et l'amour que je pouvais te porter. Je ne sais pas si tu as eu un jour l'une de mes lettres entre tes mains et si, peut-être, elles t'ont émue. Après tout, j'étais une gamine 17 ans qui écrivait sur du papier ses sentiments envers un grand acteur en y ajoutant des stickers. Tu devais en recevoir des centaines comme les miennes par jour, mais j'espère, je garde l'espoir, qu'un jour, tu as lu qu'une certaine France, venant de Belgique, t'appréciait beaucoup. J'espère que là ou tu te trouves maintenant, tu gardes un œil sur moi.

Dans le fond, je ne te connais pas. Je ne me doutais même pas des démons contre lesquels tu te battais jour après jour. Comment aurais-je pu le savoir ? Tu savais si bien faire ton métier, "jouer la comédie". Tu savais si bien nous faire rire, nous faire oublier nos problèmes sans parvenir à oublier les tiens. J'aurais aimé faire partie de ta vie, j'aurais aimé pouvoir t'aider, donner tout mon cœur et toute mon âme pour essayer de te faire aimer la vie à nouveau.

Et maintenant que j'ai un souvenir de toi dans la peau, je vais essayer plus que jamais de me battre contre mes propres démons et surtout de rire, d'apprécier la vie, de vivre pleinement. Les rires qui sortiront de ma bouche seront pour toi, les sourires qui étireront mes lèvres également. J'essaye de ne plus te pleurer, mais tu me manques tellement. C'est drôle comme une personne que je n'ai jamais rencontrée peut me manquer à ce point. Savoir que le monde continue de tourner sans toi me rend triste. Mais je te promets, de faire en sorte de rendre ce monde un peu plus drôle en ton honneur.

Tu me promets de m'attendre Robin ? J'aimerais beaucoup imiter le hot-dog avec toi, voler jusqu'au pays imaginaire, jouer à jumanji, faire des vœux, être un clown, visiter un musée ou encore participer à une émission de radio en ta compagnie. En attendant, tu garderas un œil sur moi ? Ne m'en veux pas si parfois, je ne vais pas bien. Si parfois, je ne ressens plus la force d'aimer le monde ou de m'aimer moi-même, si je pleure beaucoup ou si je te pleure simplement. Parce que je saurais que dans le ciel, quelque part, une étoile veille sur moi et cette étoile, ce sera toi.



Ceci est le premier post de ce blog

Bienvenue sur Opération Lune,
Ceci est le premier post de ce blog. Cela fait déjà plusieurs mois que j'ai envie de pouvoir écrire des textes sur un blog, régulièrement ou non et finalement, je me lance ! Cette fois-ci, je vais essayer de me tenir et d'écrire de temps en temps et de ne pas laisser tomber ce blog après trois textes. Je ne sais pas encore exactement ce qu'il y aura. Sans doute, mes états d'âme, des critiques de films, des textes divers, des comptes-rendus de voyage ou d'expérience que j'aurais vécue. Je me laisse carte blanche pour ce blog, je ne lui donnerais aucune limite. Si j'ai envie de faire une vidéo, j'en ferais une et si j'ai envie de partager un court récit, je le ferais aussi. J'espère aussi pouvoir donner mon avis sur des sujets variés, la vie, le féminisme, le handicap, la différence et j'espère pouvoir en discuter avec toi, la personne qui est en train de lire ces quelques lignes. Je ne vais pas aller plus loin dans ce texte d'introduction à ce blog, je te souhaite encore la bienvenue et à bientôt.